-Anh'si tu sais quoi écris ! Kamsha fouina dans la tente et dénicha un parchemin et une plume avec de l'encre elle tendit le tout au guerrier.

Il se rassit et prit la plume et le parchemin. Il griffonna maladroitement dessus, manquant de renverser l'encre en reposant la plume puis tendit le parchemin à Kamsha.

Rhoemin regarda aussi par dessus l'épaule de la paladine et fronça les sourcils.
Euh... Anh'Si ?
Rhoemin regarda à nouveau. Ce qu'il avait "écrit" ne ressemblait à rien de compréhensible.

Kamsha "lisait" cette écriture.
-Anh'si...tu peux réecrire mieux que ça ?

-...Anh'si...illisible. Kamsha baissa la tête et pleura de désespoir.

Mais il veut quoiiiiii ?

C'est pas super le dessin et c'est illisible, mais il veut peut être s'installer avec toi quelque part ?

Raaaah ça me gave, Anh'Si émet un son sinon j'te jure qu'a un moment je vais te mettre un pain !

Dit Laenthis d'un ton exaspéré. Skör pendant se temps avait pénétré dans le complexe souterrain du Tournois.

-Anh'si je suis désolée je comprend rien du tout et ça m'énerve vraiment...Kamsha sortit de la tente en retenant ses sanglots.

Pourquoi tu parles PAS ? Tes cordes vocales sont pourtant pas bousillées !

Kamsha prit l'air quelques minutes, elle tenta de se calmer et retourna dans la tente, elle enleva l'oreiller de la tête du guerrier et essuya ses larmes.
-Je parle plus tant que tu parle pas.

Mais ne pleure pas ! Ouvre la bouche et PARLE ! Ou crie même, mais fait quelque chose !

Kamsha regarda son guerrier foncer sur Nei, son coeur se serra mais elle ne prononça pas un mot.

Nei surprise prit le guerrier contre elle, elle regarda Kamsha qui semblait encore plus triste.
-Anh'sindor...qu'est ce qu'il y'a ?

Il a définitivement pété un câble je crois. Et je comprend pas son dessin, j'ai proposé un truc mais ça a pas l'air d'être ça.

-Anh'sindor...allez ne pleure pas...Nei le calina comme elle put, regardant tantôt son chevalier tantôt Kamsha.
-Je ne peux rien faire pour te guérir tu sais, tout est dans ta tête, tu peux parler.

Rhoemin avait ramassé le dessin et le regardait après l'avoir défroissé en le retournant dans tout les sens. Il plissa les yeux en essayant de lire ce qu'il avait écrit au dessus du coeur.

Je dis peut être une connerie, mais il n'aurait pas voulu te représenter là ? dit-il à Kamsha.

Kamsha regarda ce que lui montrait Rhoemin, elle plissa des yeux.
-Peut-être...mais le reste...

Je sais pas....
Rhoemin soupira et posa le parchemin sur le lit.
Bon de toute façon il faudrait commencer à se préparer. Quand les autres reviennent vaut mieux pas traîner ici.

Anh'Sindor pleurait un peu moins mais ne lâchait pas Nei pour autant. Elle ne lui criait pas dessus, pas comme Laenthis au moins..

-...Kamsha regarda son fiancé se faire caliner par une autre, la douleur se fit plus forte, elle se pinça les lèvres et se leva, elle rangea toutes les affaires qui trainaient.

Nei berça le petit sin'dorei.
-Anh'sindor, ta fiancée semble souffrir tu sais...

Bah, moi j'comprend rien aux sentiments....

Skör pendant ce temps s'enofonçant de plus en plus dans la place forte, aussi discret que possible, allant même jusqu'à utiliser les ombres qui l'animaient à l'instinct pour passer. Après de nombreux efforts et avoir manqué de se faire chopper par un patrouilleur, il déboucha dans la chambre forte qui contenait toutes les récompenses destinées aux vainqueurs. Des montagnes d'or l'accueillirent ainsi que les barres tant convoitées. Sachant qu'elles pouvait servir à forger de puissantes armes il prit une quinzaine de barres et, repérant une paire de dague aux lames aux formes torturées, s'en empara en plus avant d'entamer le chemin de retour en piquant une pointe de vitesse, tant pis pour les gardes !

-Anh'sindor...elle va être vexée tu sais. Dit la chamane. En effet la rousse était blessée, mais elle ne disait rien. Laenthis tu t'y connais un minimum en sentiment non ? Nei fit un clin d'oeil à son chevalier.

Mais... Euh... Avec toi c'est pas pareil !

N'empêche qu'il gémit, donc il peut parler. Du coup je capte pas d'où vient le blocage.

Skör courait vers sortie maintenant proche à toute allure, un dizaine de gardes aux miches. Dès qu'il passa le seuil de la porte il se jeta dans les premiers fourrés venus et en profita pour se camoufler à nouveau, puis resta sans bouger un cil.